Il y a quelques jours, une amie, maman solo, m’a sollicitée pour avoir quelques conseils car elle était désemparée après avoir découvert que son fils de 12 ans, scolarisé en classe 6e, avait eu plusieurs mots d’avertissement quant à son comportement et son manque de travail et d’investissement en classe.
Ce n’est pas un enfant ayant des difficultés d’apprentissage particulières, mais qui semble plutôt être déstabilisé par un changement dans sa vie de famille. Pour ce dernier point, il a été prévu un rendez-vous avec l’infirmière scolaire, puis un psychologue si cela s’avérait nécessaire. Dans cet article, je vous relate en toute humilité et en substance, les conseils que j’ai pu lui apportés concernant notamment la scolarité de l’enfant.
Conseil n° 1 : Une discussion dans le calme et la bienveillance
Avoir une discussion posée avec l’enfant. Sans énervement, sans réprimande. En effet, dans ces moments-là, nul besoin d’entrer dans la colère car c’est bien souvent un signal, un message, une alerte que l’enfant envoie à l’adulte. C’est une façon d’attirer son attention et de lui faire sentir que quelque chose ne va pas, mais ce n’est sûrement pas pour le « plaisir » de l’énerver.
Il est donc important que l’enfant voie et ressente que le parent est calme. Cela le mettra d’autant plus en confiance.
Conseil n° 2 : Commencer par rassurer l’enfant
Commencer la discussion en rassurant l’enfant quant à votre amour pour lui. Il est important que nos enfants sachent que nous les aimons quels que soient leurs résultats scolaires ou les bêtises qu’ils peuvent faire.
Ensuite, lui dire que c’est normal d’avoir des « coups de mou » à certains moments et que, souvent, lorsqu’on a un mauvais comportement et qu’on manque d’investissement (qui engendrent de mauvais résultats), c’est parce que quelque chose ne va pas, quelque chose nous tracasse, on est embêté par quelque chose, on a de la peine ou on est en colère contre quelque chose. Et que si tel est le cas, il est important qu’il en parle avec vous, ou avec quelqu’un d’autre (l’autre parent, un grand frère, l’enseignant, l’infirmière scolaire…).
Lui poser la question directement et s’il répond qu’il n’ « y a rien », ne pas insister et lui rappeler que s’il veut vous parler de quoi que ce soit, il peut le faire à n’importe quel moment.
Conseil n° 3 : Mettre en place un suivi
Annoncer la couleur… en douceur
Expliquer à l’enfant que ses résultats du moment, aussi bien en matière de comportement que d’apprentissage, ne sont pas satisfaisants et qu’ils risquent de le mettre en difficulté pour la suite de sa scolarité. Le rassurer de nouveau en lui disant que vous croyez en lui, en ses capacités, qu’il est capable de faire mieux et que vous allez l’y aider.
Énoncer les nouvelles dispositions proposées :
- Chaque jour, demander à l’enfant de vous montrer ce qu’il a fait en classe: cours, exercices, TP… Le but est ici de se tenir au courant des leçons, thèmes, notions abordés en classe, s’assurer de la bonne tenue des cahiers, que les leçons sont bien notées (prises) ainsi que la correction des exercices.
- Vérifier que les devoirs sont faits et bien faits et les leçons comprises et sues. Aider ou faire appel à une aide extérieure, si vous êtes dépassé(e) par le niveau. Mais, vous constaterez que votre seul suivi fera déjà des miracles!
- Mettre en place un planning pour les devoirs (collège).
- S’assurer que l’enfant ne passe pas trop de temps sur les écrans (tablette, portable, play, télé), ce qui peut être très nocif. Le réduire si nécessaire. Expliquer à l’enfant qu’il ne s’agit pas d’une punition, que c’est pour son bien, sa santé. Il arrive que des enfants s’endorment en classe par manque de sommeil, à cause du temps excessif qu’ils passent sur les écrans. Vous pouvez proposer, par exemple, 20 min le soir, après les devoirs, en semaine; « quartier libre » le vendredi soir; samedi et dimanche, 1 à 2 heures, après les devoirs et tâches ménagères (participer aux tâches ménagères du foyer est un bon moyen de responsabiliser les enfants). Je pense notamment que l’emport d’un téléphone portable à l’école n’est pas nécessaire pour un enfant (sauf cas exceptionnel). D’autre part, soyez attentifs aux contenus des vidéos et sites visionnés par l’enfant sur internet et des jeux vidéos auxquels il joue.
- Pour les matières malaimées ou difficiles pour l’enfant, on peut arriver à un meilleur intérêt et de meilleurs résultats en variant les supports. Aujourd’hui, les manuels scolaires comportent souvent un CD ou des références de sites internet proposant des activités supplémentaires et variées. On trouve également des vidéos éducatives très intéressantes sur Youtube. Montrez à votre enfant comment utiliser ces outils-là aussi pour son travail scolaire et non pas seulement pour l’amusement.
Pour ce qui est du comportement, incitez l’enfant à s’entourer d’élèves qui n’ont pas d’histoires. Lui dire que vous effacez l’ardoise, mais que dorénavant, vous ne tolèrerez plus ce genre de mots dans le carnet de correspondance (à consulter chaque jour, pour rappel). Vous pouvez relire le règlement intérieur de l’école avec lui, en particulier les points pour lesquels il a eu un avertissement ou une sanction.
Lui parler de la loi d’attraction.
Conseil n° 4 : Être attentif et se rendre disponible
Prendre simplement le temps d’observer ses enfants peut parfois nous faire nous rendre compte de ce qui ne va pas.
Il se peut aussi que le comportement d’un enfant soit influencé par d’autres; d’où l’importance de s’intéresser à ses camarades, ses amis et les personnes qu’il fréquente d’une manière générale.
Dire à son enfant qu’il a la possibilité de se confier à nous à tout moment implique que nous nous rendions vraiment disponibles pour lui. En effet, si, par exemple, il nous sent passablement énervé ou irritable quand nous rentrons du travail, il n’osera peut-être pas venir nous parler à ce moment-là bien qu’il en ressente peut-être le besoin. Soyons attentifs aussi à ces situations. D’une manière générale, notre enfant se sentira bien et en confiance si nous, parents, nous le sommes nous-mêmes.
Il est important de lui consacrer du temps de qualité en partageant des moments privilégiés rien qu’avec lui.
Encourager l’enfant dans ses autres activités (sportives, artistiques…), apprécier ses talents, valoriser ses efforts, ses progrès, ses réussites (à la maison, à l’école…) et lui dire régulièrement qu’on est fier de lui… sont autant d’attentions qui stimuleront sa confiance en soi et son estime de soi.
Avez-vous d’autres conseils? Merci de les partager en commentaires.