Être capable de mémoriser facilement ce que l’on apprend pour être capable de le réutiliser est une des bases de l’apprentissage. On pense souvent à tort que cette capacité est quelque chose d’inné alors que, tel un sportif, avec un bon entraînement, on peut obtenir des performances remarquables en mémorisation.
Halte aux fausses croyances sur la mémoire
« Je n’ai pas de mémoire. »
« J’ai une mémoire de poisson rouge. »
C’est parce que l’on ne connait pas le fonctionnement de la mémorisation, qu’on en vient à adopter ce genre de croyances limitantes.
Excepté dans le cas de lésions irréversibles du cerveau, chacun d’entre nous est capable de développer sa mémoire de manière insoupçonnée s’il apprend à la mobiliser.
Il est donc temps de faire la chasse à ses croyances dépassées et d’enfin commencer à comprendre comment fonctionne notre mémoire.
Mémoriser à court terme vs mémoriser à long terme
La mémoire de travail ou mémoire à court terme nous permet de capter les informations que nous percevons sur le moment pour une durée limitée. Elle mobilise notre attention et notre concentration.
C’est la mémoire qu’on utilise par exemple pour retenir un numéro de téléphone, le temps de le composer. Mais cette mémoire est insuffisante pour retenir un cours d’histoire, par exemple.
Si nous ne faisons rien de plus, ces informations vont disparaître pour laisser la place à d’autres informations plus récentes.
C’est pourquoi, si nous souhaitons les conserver parce que nous en aurons besoin plus tard, nous devons les enregistrer dans notre mémoire à long terme.
La mémoire à long terme est la mémoire du souvenir. Elle fait appel aux cinq sens (vue, ouïe, toucher, goût, odorat) et aux émotions (joie, peur, surprise, colère, tristesse…)
Elle est friande d’anecdotes, d’humour, de caricatures, d’extravagance.
Je commence à mémoriser pendant le cours
En classe, la mémorisation commence déjà en étant attentif à ce que le professeur énonce et explique. Être attentif, c’est mettre ses sens en éveil pour attraper les informations.
On peut développer son attention aussi en procédant au questionnement CQQCOQP en amont, avant d’aborder le cours.
De plus, si je suis actif pendant le cours, en posant des questions ou en prenant des notes brèves (par exemple, des mots clefs), je sollicite également ma mémoire de travail.
Mais comme on l’a vu plus haut, ce n’est pas suffisant pour imprimer les informations dans le long terme. C’est pourquoi, il faut poursuivre le travail après le cours, à la maison.
Je continue à mémoriser à la maison
On dit qu’il faut au moins trois passages sur un sujet, c’est-à-dire trois réactivations, pour le mémoriser efficacement. Il est donc nécessaire de faire réexister l’information dans sa tête à plusieurs reprises et à intervalles réguliers : le soir même, le lendemain, la semaine suivante… Pour cela, oublions la répétition monochorde et linéaire habituelle et préférons mettre du mouvement, de l’humour, des couleurs dans notre façon de mémoriser. Souvenons-nous que la mémoire à long terme adore ça!
Mémoriser facilement grâce à des astuces et des outils
Retenir les informations essentielles
Pour mémoriser facilement une leçon, il faut être capable d’identifier ce qui est essentiel de retenir et ce qui est superflu. Ainsi, il est par exemple contre-productif de surligner en jaune fluo la totalité d’un paragraphe d’un cours.
Évincer le superflu permet de faire de la place pour l’essentiel. Et, pas d’inquiétude, la mémoire étant associative, faire émerger les informations essentielles suffira à rappeler le reste.
S’hydrater et faire des pauses
Le cerveau a besoin d’eau, cela facilite ses connexions neuronales. Travailler avec un verre d’eau ou une gourde à proximité de façon a pouvoir boire régulièrement est une bonne façon de répondre à ce besoin.
Pendant une séance de travail, ne pas hésiter à faire des courtes pauses pour permettre au cerveau de s’oxygéner : se lever, quitter son bureau, faire quelques mouvements de Brain Gym, ouvrir la fenêtre et respirer à pleins poumons, aller au « pipi room », boire, prendre un encas…
Utiliser des outils mnémotechniques
Comme on l’a vu plus haut, On mémorise plus facilement et pour plus longtemps si on utilise l’association, l’imagination, la couleur et la spatialisation.
La carte mentale
La carte mentale (mind map) est un excellent outil pour rendre l’apprentissage et la mémorisation ludique. Cet outil respecte le fonctionnement naturel de notre cerveau (en arborescence) et permet de faire du lien entre nos idées, ce qui facilite la compréhension.
La création d’images mentales
Se créer des images mentales rendra plus vivants les éléments d’une liste à mémoriser, par exemple. Plus ces images seront fortes – en les exagérant, les déformant, en y introduisant de l’humour, des sensations et des émotions- et plus il sera facile de retenir les éléments qui y sont associés.
La méthode des lieux (ou du palais de la mémoire)
Une fois les images crées, on pourra les déposer dans différents endroits d’un lieu que l’on connaît parfaitement. Le simple fait d’évoquer les différents endroits nous permettra de récupérer l’image et l’information associée.
En définissant un itinéraire précis pour aller d’un endroit à l’autre, on pourra également mémoriser les éléments dans un certain ordre.
La méthode des crochets (ou du porte-manteau)
Cette méthode, proche de la précédente, consiste à « accrocher » une information nouvelle à une information déjà enregistrée. On l’utilisera davantage pour mémoriser l’ordre d’apparition des éléments de manière plus précise pour en retenir la chronologie ou la hiérarchie. Par exemple, des listes, des évènements chronologiques, la trame d’un exposé.
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